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Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique (21-Côte d'Or)

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    Mais que se passe t'il en Grèce ?

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    Mais que se passe t'il en Grèce ? Empty Mais que se passe t'il en Grèce ?

    Message  Philippe-CADTM Dim 12 Fév - 20:51

    Crise humanitaire sans précèdent en Grèce

    1er février par Sonia Mitralia

    Ce discours de Sonia Mitralia, membre du Comité grec contre la dette et du CADTM international, a été prononcé devant la Commission Sociale de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe qui s’est tenue le 24 janvier 2012 à Strasbourg sur le thème : « Les mesures d’austérité - un danger pour la démocratie et les droits sociaux".

    Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain.

    Tout d’abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même. Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d’austérité plus que draconienne) s’avéraient efficaces à 100%, ce qui est d’ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB national, c’est-à-dire au taux qui était le sien … en 2009 quand tout ce jeu de massacre a commencé ! En somme, ce qu’ils nous disent maintenant cyniquement, c’est qu’ils ont détruit toute une société européenne… absolument pour rien !

    Mais, comme si tout cela ne suffisait pas, ils persistent à imposer aux Grecs – mais aussi pratiquement à tout le monde - exactement les mêmes politiques qu’eux-mêmes admettent qu’elles ont échoué. C’est ainsi qu’on est désormais en Grèce au septième « Mémorandum » d’austérité et de destruction de services publics, après que les six premiers ont fait preuve d’une totale inefficacité ! On assiste au Portugal, en Irlande, en Italie, en Espagne et un peu partout en Europe à l’application de ces mêmes plans d’austérité draconienne qui aboutissent partout au même résultat, c’est-à-dire enfoncer les économies et les populations dans une récession et un marasme toujours plus profonds.

    En réalité, des expressions telles que « austérité draconienne » sont absolument insuffisantes pour décrire ce qui est en train de se passer en Grèce. Les salaires et les retraites sont amputés de 50% ou même, dans certains cas, de 70%. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l’école primaire, la faim fait son apparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est désormais occupé par des dizaines des milliers des SDF misérables, affamés et en haillons. Le chômage atteint désormais 20% de la population et 45% des jeunes (49,5% pour les jeunes femmes). Les services publics sont liquidés ou privatisés avec comme conséquence que les lits d’hôpitaux sont réduits (par décision gouvernementale) de 40%, qu’il faut payer très cher même pour accoucher, qu’il n’y a plus dans les hôpitaux publics des pansements ou des médicaments de base comme des aspirines. L’Etat grec n’est toujours pas capable, en janvier 2012 !, de fournir aux élèves les livres de l’année scolaire commencée en septembre passé. Des dizaines de milliers de citoyens grecs handicapés, infirmes ou souffrants des maladies rares se voient condamnés à une mort certaine et à brève échéance après que l’Etat grec leur a coupé les subsides et les médicaments. Le nombre de tentatives de suicide s’accroît à une vitesse hallucinante, comme d’ailleurs celui des séropositifs et des toxicomanes abandonnés désormais à leur sort par les autorités. Des millions de femmes grecques se voient maintenant chargées des tâches normalement assumées par l’Etat à travers ses services publics quand ceux-ci n’étaient pas encore démantelés ou privatisés par les politiques d’austérité. La conséquence en est un véritable calvaire pour ces femmes grecques : non seulement elles sont les premières à être licenciées et sont contraintes d’assumer les tâches des services publics en travaillant de plus en plus gratuitement à la maison, mais elles sont aussi directement visées par la réapparition de l’oppression patriarcale qui sert d’alibi idéologique au retour forcé des femmes au foyer familial.

    On pourrait continuer presque à l’infini cette description de la déchéance de la population grecque. Mais, même en se limitant à ce qu’on vient de dire, on constate qu’on se trouve devant une situation sociale qui correspond parfaitement à la définition de l’état de nécessité ou de danger reconnu depuis longtemps par le droit international. Et ce même droit international oblige expressément les Etats à donner la priorité à la satisfaction des besoins élémentaires de ses citoyens et non pas au remboursement de ses dettes.

    Comme le souligne la Commission du droit international de l’ONU à propos de l’état de nécessité : « On ne peut attendre d’un État qu’il ferme ses écoles et ses universités et ses tribunaux, qu’il abandonne les services publics de telle sorte qu’il livre sa communauté au chaos et à l’anarchie simplement pour ainsi disposer de l’argent pour rembourser ses créanciers étrangers ou nationaux. Il y a des limites à ce qu’on peut raisonnablement attendre d’un État, de la même façon que pour un individu. »

    Notre position, partagée par des millions de Grecs, est claire et nette et se résume au respect du droit international. Les Grecs ne doivent pas payer une dette qui n’est pas la leur pour plusieurs raisons.

    Primo, parce que l’ONU et les conventions internationales -signées par leur pays mais aussi par les pays de leurs créanciers- intiment à l’Etat grec de satisfaire en toute priorité non pas ses créanciers mais plutôt ses obligations envers ses nationaux et les étrangers qui se trouvent sous sa juridiction.

    Secundo, parce que cette dette publique grecque, ou au moins une part très importante, semble réunir tout les attributs d’une dette odieuse, et en tout cas illégitime, que le droit international intime de ne pas rembourser. C’est d’ailleurs pourquoi il faudrait tout faire non pas pour empêcher (comme l’Etat grec le fait maintenant) mais plutôt pour faciliter la tache de la Campagne grecque pour l’audit citoyen de cette dette afin d’identifier sa part illégitime.

    Notre conclusion est catégorique : la tragédie grecque n’est ni fatale ni insoluble. La solution existe et la répudiation, l’annulation et le non paiement de la dette publique grecque en font partie en tant que premier pas dans la bonne direction. C’est-à-dire, vers le salut de tout un peuple européen menacé par une catastrophe humanitaire sans précédent en temps de paix…
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    Mais que se passe t'il en Grèce ? Empty Des données complémentaires par une personne résidant en Grèce depuis 20 ans

    Message  Philippe-CADTM Dim 12 Fév - 20:54

    [...]
    A lire la une du Monde, vous ne risquez pas la surinformation à propos de la Grèce...
    Donc, les chefs des 3 partis soutenant le gouvernement non élu de Papadimos (ex Goldman Sachs, ex gouverneur de la Banque Centrale de Grèce...), à savoir: Papandréou (Pasok), Samaras ((Néa Dimokratia, droite), Karatzaferis (Laos, extrême-droite) se sont réunis, pour faire semblant de négocier (on savait depuis le départ qu'ils diraient oui à toutes les exigences de la Troïka.
    Résultat des courses: (j'en oublie forcément)
    1) suppression des conventions collectives, tout le monde à la même enseigne, élargissement de la dérégulation, emploi à temps partiel, conditions d'embauche spéciales pour les - de 25 ans (voir + bas)
    2) baisse de 22% du salaire minimum (le portant à 600 euros bruts; soit env. 480 nets)
    cela influe sur TOUTES les primes (enfants, mariage, diplômes...) qui s'ajoutent éventuellement au salaire de base et sont calculées à partir du salaire min.
    3) 10% de baisse en plus pour les - de 25 ans (donc salaire de base à 527 euros bruts pour eux, moins de 400 euros net, à condition bien sûr de travailler à plein temps).
    4) gel du salaire minimum pour 3 ans (jusqu'en 2015)
    5) gel des primes à l'ancienneté tant que le chômage ne sera pas à moins de 10% (les calendes grecques, quoi)
    6) baisse de 2% des cotisations sociales en 2012, et de 13% en 2013
    7) baisse des grilles des salaires dans la fonction publique (et bien sûr ce n'est pas la première)
    Cool baisse de 15% des retraites complémentaires (pour toutes les retraites complémentaires, quel que soit le montant total perçu par les retraités)
    9) la question des retraites principales reste ouverte
    10) baisse de 15% des retraites principales à DEI (équivalent d'EDF), OTE (le téléphone) et dans les banques nationalisées ou semi
    11) suppression directe de 15.000 postes dans la fonction publique, et de 150.000 (par non reconduction de postes après retraites, etc...) d'ici 2015.

    les enfants font cours dans des écoles sans chauffage, on attend toujours les livres (mais ça ça paraît franchement anodin comparé à tout le reste), pour faire des examens à l'hôpital, il faut avancer les frais (et être remboursé à 70%, si la caisse de Sécu existe encore à la date du remboursement...)et comme on ne paie pas nos impôts divers (on est imposable à partir de 5.000 euros par an..., + impôt sur la propriété, et bon nombre de Grecs, pauvres par ailleurs, sont propriétaires, etc etc.),... on nous fait une ponction à la source sur nos salaires.

    Mon dernier salaire (janvier, sans la ponction automatique d'environ 30euros pour impôts, et avant les baisses annoncées aujourd'hui) était de 758 euros. Byzance, quoi.
    Mon loyer est de 320 euros, le fuel est à 1,06 euros le litre, l'essence à 1.69 (dans le meilleur des cas), le pain à 1.60 le kg, les patates à 0.8, le lait à 1.2 ...

    Dans les médias, on subit une offensive de propagande incroyable ("c'est dur, mais il faut ça pour se sauver", 'c'est l'occasion de mettre de l'ordre avec tous ces tricheurs" etc...), et ceux, pas nombreux et seulement dans les médias alternatifs, boycottés et censurés systématiquement, qui affirment qu'il faut dire non, refuser ce prêt et tout ce qui va avec, et retourner à la drachme qui nous permettrait enfin de nous remettre debout (parce que tant qu'on est ficelés par la monnaie commune, on ne peut rien faire, sinon être plongés encore un peu plus dans la récession), sont accusés de folie, communisme, enfin bref de tous les maux de l'humanité.

    le gouvernement NON ELU et placé là au mépris de la constitution, signe un arrêt condamnant la Grèce pour les 50 prochaines années (ce n'est pas une exagération). C'est systématique, organisé, délibéré, et ça fonctionne.
    Les Allemands, après avoir retiré leur demande de placer un proconsul en Grèce (ça a provoqué un tollé, même chez les Allemands!), insistent pour que soit créé un compte spécial, destiné au service de la dette, et géré... par eux (les créanciers). On ne précise nulle part qu'ils veulent, c'est un fait, que ce compte soit alimenté non seulement par le prêt à venir, mais aussi par les recettes de l'Etat, si besoin est.
    Ca a un nom: colonisation.

    On va monter à Athènes avec Christos, on ne sait franchement pas trop pour quoi faire, encore, je vous tiendrai informés. Je sais que vous faites tout ce que vous pouvez pour faire passer les infos, continuez, c'est la première chose à faire, on a vraiment besoin de votre soutien.

    [...]

    Marie-Laure Veilhan
    Traductions grec-anglais-français
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    Mais que se passe t'il en Grèce ? Empty Les dénonciations du nouveau plan d'austérirté commencent à se voir en "haut lieu" ...

    Message  Philippe-CADTM Dim 12 Fév - 20:58

    Hécatombe au sein du gouvernement grec

    10 février 2012 | Par La rédaction de Mediapart

    L’accord politique en Grèce se déchire à vue d’œil. Pas moins de six ministres ont quitté le gouvernement en quelques heures. Dans la nuit, le ministre du travail, membre du Pasok, a présenté sa démission, en expliquant qu’il refusait d’endosser un plan qui ne pourrait qu’accentuer la misère des salariés.

    Ce matin, le leader du Laos (extrême droite), Georges Karatzaféris, a annoncé qu’il ne pouvait soutenir le plan d’austérité exigé par l’Europe et le FMI, et qu’il ne voterait pas le plan de réformes qui doit être discuté au Parlement dimanche. « La Grèce ne peut pas et ne doit pas s’en sortir sans l’Europe, mais pas de cette façon », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il refusait d’être « sous la botte allemande ». Dans la foulée, les quatre membres du Laos qui siégeaient au gouvernement ont démissionné. Le Loas détient quinze sièges sur 300 au Parlement.

    Dans l’après-midi, la secrétaire d'État grecque aux affaires étrangères, Mariliza Xenogiannakopoulou, membre également du Pasok, a présenté à son tour sa démission, refusant de cautionner les réformes exigées par la Troïka. Le premier ministre, Lucas Papademos, a indiqué que les min

    Ces démissions interviennent alors que la tension monte en Grèce. Plus de 10.000 manifestants ont encore défilé aujourd’hui à Athènes, alors que le pays est paralysé par une grève nationale, qui doit se poursuivre demain. Des heurts ont eu lieu avec la police. Les manifestants demandent au gouvernement et à la classe politique de repousser les réformes demandées par l’Europe. Le premier syndicat de police a dénoncé, dans un communiqué, une « politique destructive » et a indiqué qu'il refusait « de se battre contre ses frères ».

    Une grande manifestation est prévue dimanche devant le Parlement alors que les députés doivent se réunir pour entériner le plan d’austérité et voter le programme de 3,3 milliards d’économies exigées par l’Europe, en contrepartie de l’aide de 130 milliards d’euros. Les défections ministérielles, signe tangible d’une crise politique grandissante, font peser des doutes sur le vote du Parlement.
    Le plan européen de sauvetage de la Grèce ne tient plus qu’à un fil.
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    Mais que se passe t'il en Grèce ? Empty Même les policiers s'en mêlent !

    Message  Philippe-CADTM Dim 12 Fév - 21:01

    Les policiers grecs menacent les représentants de l'UE et du FMI

    vendredi 10 février 2012 14h32

    ATHENES, 10 février (Reuters) - Le principal syndicat de policiers en Grèce menace de réclamer des mandats d'arrêt contre les émissaires de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) imposant la mise en oeuvre de mesures d'austérité fortement impopulaires.

    Dans une lettre dont Reuters a eu connaissance vendredi, la Fédération de la police grecque accuse ces représentants des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce de "chantage, tentatives de subrepticement abolir ou ronger la démocratie et la souveraineté nationale".

    Cette lettre précise que l'une des personnalités visées est Poul Thomsen, le principal représentant du FMI en Grèce. La missive a aussi été adressée à Klaus Masuch, chef de la délégation de la Banque centrale européenne (BCE), et à Servaas Deroos, ancien inspecteur en chef de la Commission européenne en Grèce.

    Cette menace est essentiellement symbolique puisque, soulignent des experts des questions juridiques, un mandat d'arrêt doit d'abord être émis par un juge. Cette initiative illustre cependant l'ampleur de la colère de la population grecque face aux baisses de salaires et aux coupes claires dans les budgets de l'Etat exigées par les créanciers internationaux de la Grèce.

    "Comme vous poursuivez cette politique destructrice, nous vous prévenons que vous ne pouvez nous contraindre à nous battre contre nos frères. Nous refusons de nous élever face à nos parents, nos frères, nos enfants ou tout citoyen manifestant ou exigeant un changement de politique", souligne le syndicat, qui représente plus de deux tiers des effectifs policiers de la Grèce.

    "Nous vous prévenons que, en tant que représentants légaux des policiers grecs, nous allons émettre des mandats d'arrêts pour une série d'infractions légales (...) telles que chantage, tentatives de subrepticement abolir ou ronger la démocratie et la souveraineté nationale."

    Un responsable syndical a cependant souligné que cette lettre constituait une manifestation symbolique de solidarité avec la population et que les policiers continueraient de lutter contre les débordements lors des manifestations.

    Les policiers sont directement confrontés à la colère populaire qui se manifeste régulièrement à l'occasion de rassemblements devant le parlement à Athènes. Le slogan "Policiers, porcs, assassins" est régulièrement scandé ou inscrit sauvagement sur les murs.

    Plusieurs milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées vendredi à Athènes pour manifester contre de nouvelles mesures d'austérité entérinées par le gouvernement sous la pression des créanciers internationaux. (Lila Chotzoglou, Bertrand Boucey pour le service français)
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    Mais que se passe t'il en Grèce ? Empty La dette grecque ... Les origines.

    Message  Philippe-CADTM Dim 12 Fév - 21:14

    Après les nouvelles chaudes du moment alors que de nombreux citoyens tentent de faire pression par leur présence près du Parlement sur le vote des députés qui doit intervenir vers minuit ce soir (dimanche 12 février 2012) à propos du nouveau n-ième plan austérité ... Il me semble bon permettre aux uns et aux autres de prendre du recul et de se donner les moyens d'analyser la situation de ce pays grâce à un article de Eric Toussaint, du CADTM Belgique.

    Cordialement,

    Philippe.
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    Mais que se passe t'il en Grèce ? Empty Un appel de Sonia Mitralia !

    Message  Philippe-CADTM Dim 19 Fév - 21:31


    La Grèce en lutte de 2012 comme l’Espagne de 1936 pour les peuples d’Europe !

    Par Sonia Mitralia
    (Ce discours de Sonia Mitralia, membre du Comité grec contre la Dette et de l’Initiative des Femmes contre la Dette et les Mesures d’Austérité, a été prononcé au meeting de Marseille du 17 février, organisé par la campagne française « pour un audit citoyen de la dette publique »).


    Le cours de l’histoire s’accélère et les événements cataclysmiques des derniers jours en Grèce doivent désormais convaincre même les plus hésitants : La Grèce tend à devenir aujourd’hui pour cette Europe de 2012 ce qu’a été l’Espagne pour l’Europe de 1936 ! Cette constatation apparemment osée n’est pas le fait de quelques romantiques. Non, c’est le fait de nos gouvernants car ceux qui nous l’assènent à longueur de journée depuis bientôt deux ans, ce sont ceux d’en haut, les Merkel et Sarkozy, le FMI et les banquiers, la réaction néolibérale par delà les frontières nationales, ceux qui ont choisi de transformer la Grèce en laboratoire de leurs politiques inhumaines et les grecs en cobayes de leur thérapie de choc.
    Il est plus que temps que nous, ceux et celles d’en bas de toute l’Europe, prenons à la lettre ce que nous disent nos Merkozy et leur Troika, et que nous agissons enfin en conséquence. Acceptons le défi et répondons leur que désormais, sans tarder, la Grèce va devenir un cas/test pour nous aussi, pour le mouvement des travailleurs, pour les mouvements sociaux et féministes, pour les peuples et les exploités de toute l’Europe! Oui, faisons leur comprendre que Oui, nous sommes tous des grecs car, nous sommes pleinement conscients que le combat du peuple grec est plus que jamais notre combat. Que s’ils arrivent à briser les résistances et à soumettre le peuple grec, après ce sera notre tour, le tour de tous les autres peuples européens, l’un après l’autre, de passer à la trappe…
    Peut être vous vous souvenez qu’au tout début ils nous racontaient des balivernes du genre « c’est un cas unique et spécifiquement grec dû au fait que ces grecs sont des fainéants, rompus à la corruption et au mensonge » Cependant depuis lors, on a appris que le trou noir de la dette n’est pas spécifiquement grec, qu’il n’est pas dû à la prétendue…hypertrophie de l’Etat grec, car il est aussi bien américain que français, italien que japonais. En somme, qu’il est typiquement capitaliste et sa crise tout simplement…systémique.
    Mais, attention aux phrases toutes faites et aux clichés parce qu’ils sont inopérants pour décrire l’actuelle réalité grecque. Peut-on encore parler d’austérité même draconienne quand les salaires et les pensions baissent en Grèce de 40, 50 ou même de 60% ? Quand le pouvoir d’achat de l’écrasante majorité de la population est déjà amputé de 50, 60, ou même de 70% et plus ? Quand la classe moyenne de ce pays est ruinée et en voie de paupérisation galopante ? Quand les nouveaux salariés ne touchent plus que 417 euros et les nouveaux pensionnés 320 euros ? Est-ce de la simple « rigueur » quand un sur deux jeunes grecs est chômeur et le chômage atteint désormais 25% ? Comment peut-on parler des simples… « sacrifices passagers » quand la malnutrition fait des ravages parmi les petits élèves de l’école primaire, et la faim pointe le nez dans les quartiers même petit bourgeois des villes grecques ? Et comment peut-on prétendre que tout ca c’est « nécessaire pour mettre de l’ordre dans les finances » de la Grèce quand les bourreaux eux-mêmes admettent cyniquement que leurs politiques imposées de force à la Grèce ont échouées, ne font qu’enfoncer ce pays toujours plus profondément dans une récession monstrueuse et que la dette grecque ne pourra jamais être remboursée ? Alors, simple sadisme de la tristement célèbre Troïka ou plutôt guerre ouverte et déclarée du capital contre le monde du travail ? La réalité quotidienne nous oblige à l’admettre : Oui, nous en Grèce nous assistons à une véritable guerre de ceux d’en haut contre ceux d’en bas, des très riches contre tous les autres. Et en même temps, ne l’oublions pas car c’est très grave, nous assistons à la résurrection du pire néocolonialisme quand nous voyons la Grèce humiliée et dépourvue de pratiquement toute souveraineté nationale, traitée pas ses prétendus… partenaires européens comme une véritable colonie, un protectorat sous tutelle, dirigée sur place par un quelconque Gauleiter de Madame Merkel et de Monsieur Schaeuble…
    Et les grecs eux-mêmes, que font-ils ? Attention, ne croyez pas ce qu’on vous raconte des grecs. Vos medias sont comme les nôtres : la réalité qu’ils nous décrivent est totalement irréelle. Nous parlant de la Grèce actuelle, ils insistent sur le fait qu’il y a à Athènes un gouvernement d’Union Nationale appuyé par les quatre cinquièmes des représentants du peuple grec. Donc, si on les croyait on arriverait à la conclusion que les grecs sont plutôt maso et adorent être maltraités…
    Evidemment, la réalité est toute autre. Une douzaine de grèves générales en moins de deux ans, d’innombrables luttes et grèves très dures dans tout le pays, un climat presque insurrectionnel depuis des mois, un mouvement des Indignés -les Aganaktismeni grecs- qui a balayé toute la Grèce pendant 3 mois, des affrontements très violents avec les forces de répression déchaînées, des ministres et des députés qui n’osent plus sortir de chez eux depuis 10 mois car ils sont hués ou même tabassés par les passants, un parlement assiégé de plus en plus fréquemment par des centaines des milliers de manifestants qui tôt ou tard vont le prendre d’assaut,… voila un bref aperçu de ce qu’est devenue la routine presque quotidienne en Grèce depuis de longs mois.
    Mais tout ca ne représente que des secousses prémonitoires du très grand séisme social qui est en train de se préparer. En effet, un coup d’œil plus attentif suffirait pour qu’on découvre que la colère populaire bat actuellement des records historiques, que le pays est comme un volcan social prêt à exploser. D’ailleurs, les sondages qui se multiplient sont tous éloquents. L’appui populaire à ce gouvernement dit d’Union Nationale ne dépasse plus le 8% tandis que l’ensemble des partis à la gauche du PASOK social-démocrate font un score dépassant désormais les 50% ! Tout change à une vitesse hallucinante et le paysage politique grec subit un véritable chambardement sans précédent parce que des pans entiers de cette société sont à la recherche des solutions radicales à la crise et à leur paupérisation galopante. Vous voulez un exemple qui illustre parfaitement cette situation tout à fait exceptionnelle, qui ressemble de plus en plus avec ce qui se passait dans un certain entre deux guerres dans notre continent ? Le PASOK qui, il y a deux ans, a fait un triomphe gagnant les élections avec le score-record de 45%, obtient maintenant, selon tous les sondages, moins de 10% tandis qu’un groupuscule de tueurs néonazis atteint depuis peu les 3% ! Oui, la société grecque est déjà en train d’expérimenter sa propre République de Weimar…
    Alors, que faire ? La première chose c’est de crier haut et fort que les grecs ne doivent pas payer cette dette qui les étrangle et qui n’est pas la leur. Qu’on doit suspendre tout de suite son paiement. Pourquoi faire ? Pour faire ce que nous oblige de faire le droit international, l’ONU, nombre de conventions internationales signées d’ailleurs par nos gouvernements : Pour investir les sommes astronomiques consacrées maintenant au service de cette dette, à la satisfaction des besoins élémentaires de la société grecque, à la santé, l’éducation, les infrastructures, les services publics, les chômeurs, les gosses affamés, les familles monoparentales, les malades et les infirmes, les femmes qui sont maintenant contraintes d’assumer gratis et en famille toutes ces taches assumées par les services publics avant leur démantèlement et leur privatisation.
    Pour combien de temps ? Pour le temps qu’il faudra pour réaliser un audit citoyen de la dette afin d’identifier sa part illégitime qu’il faudra annuler et ne pas payer. Et tout ca en refusant obstinément de tomber dans le piège des chantages de nos bourreaux qui nous répètent à longueur de journée qu’une telle politique radicale mène automatiquement le pays à la sortie de l’euro et de l’Union Européenne, à un repli national obligatoire…
    Non, non et non. Nous refusons de payer cette dette et en même temps nous restons dans la zone euro. Et la raison principale est simple : parce que nous voulons nous battre avec vous, tous ensembles, la main dans la main avec tous les peuples et tous les travailleurs de ce continent, pour foutre en l’air cette Europe du capital, des Merkel et des Sarkozy. Parce que nous voulons créer et amplifier ce qu’on appelle la « crise systémique » de cette Union Européenne antidémocratique et antisociale des riches. Oui, il n’y a désormais qu’une seule perspective, la seule réaliste et faisable, celle du combat commun de ceux d’en bas partout en Europe. Camarades, c’est maintenant plus que jamais que l’union fait la force. Unissons-nous car tous ensembles nous pouvons toujours changer ce monde qui est en train de pourrir. Avant qu’il ne soit pas trop tard… Et rappelez-vous : Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?...
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    Mais que se passe t'il en Grèce ? Empty Communiqué du CADTM sur la "restructuration" de la dette grecque !

    Message  Philippe-CADTM Dim 11 Mar - 20:15

    Le CADTM dénonce la campagne de désinformation sur la dette grecque

    et le plan de sauvetage des créanciers privés



    Plus de 85% des créanciers privés (banques, assurances, fonds de pension…) ont accepté jeudi soir de participer à la restructuration de la dette grecque en effaçant 107 milliards d'euros. Sur le papier, ces créanciers renoncent ainsi à 53,5% de leurs créances. Mais contrairement aux apparences, le CADTM affirme que cette opération est surtout une bonne nouvelle pour les banques grecques et européennes (principalement françaises et allemandes), pas pour le peuple grec à qui on promet de nouvelles détériorations de ses conditions de vie.

    En effet, les créanciers et le gouvernement grec ont mis en place un montage complexe : les créanciers privés échangent leurs titres grecs contre de nouveaux d'une valeur (faciale) inférieure. Ainsi, pour une obligation échangée d'un montant initial de 100 euros, les créanciers vont recevoir un nouveau titre d'une valeur faciale de 46,5 euros. Loin de perdre à ce petit jeu, les créanciers privés troquent des titres qui se vendaient entre 15 et 30 euros sur le marché secondaire pour des titres bien plus sûrs.

    De surcroît, la Troïka octroie un nouveau prêt de 130 milliards à la condition que le montant soit utilisé pour payer la dette et soutenir les banques. Alors que tous les grands médias reprennent le refrain officiel selon lequel la dette grecque est réduite de 107 milliards d’euros, ils oublient d’intégrer les 130 milliards de nouveaux crédits octroyés par la Troïka qui viennent l’augmenter. En bout de course, les créanciers privés s’en sortent très bien et sont remplacés par des créanciers publics internationaux (BCE, Etats de la zone euro, FMI) qui vont exercer une pression constante sur les autorités grecques afin d’aggraver les mesures antisociales.

    De plus, alors qu’en cas de litige 85% des anciens titres dépendaient de la législation grecque, l’entièreté des nouveaux titres dépendra de la justice de Londres. L’objectif des créanciers est de limiter la possibilité de la Grèce de décréter un défaut de paiement ou une annulation.

    Pour le CADTM, ce nouveau plan est une supercherie car, sous prétexte de venir en aide à la Grèce, il sauve la mise aux créanciers privés qui portent pourtant une lourde responsabilité dans l'endettement de la nation hellène. Les banques ont utilisé une partie de l'argent public injecté afin de les sauver de la faillite en 2008-2009 pour spéculer sur la dette grecque et ont pu réaliser d’énormes profits avant de pousser la Grèce vers la grave crise qu’elle connaît.

    Selon le CADTM, tous les prêts de la Troïka à la Grèce octroyés depuis mai 2010 sont odieux, ils sont frappés de nullité car ils constituent une violation permanente des droits économiques, sociaux, civils et politiques des citoyens grecs.

    Le CADTM tient une nouvelle fois à saluer le courage et la détermination du peuple grec qui lutte contre les politiques d'austérité inhumaines imposées par la Troïka. Le AAA des créanciers (Austérité Austérité Austérité) doit laisser la place au AAA des peuples : Audit Annulation Autre politique.

    Pour le CADTM, la solution passe nécessairement par la mise en place d'une politique radicalement différente. En Grèce comme dans les autres pays soumis à la Troïka, il faut mettre fin au remboursement de la dette et abandonner les mesures antisociales. Afin de lutter contre la campagne mensongère sur la crise grecque, il faut renforcer l’audit citoyen de la dette publique qui doit aboutir à la répudiation de la part illégitime ou odieuse. Le CADTM soutient pleinement la Campagne d'audit de la dette grecque et les comités d'audit qui se mettent en place dans plusieurs autres pays européens. Le CADTM appelle à multiplier les actions de solidarité avec le peuple grec et à constituer un large front social européen contre les politiques d’austérité.

    Contacts :

    CADTM (www.cadtm.org ) :

    CADTM Belgique
    Renaud Vivien, juriste, renaud@cadtm.org,
    Eric Toussaint, président, eric.toussaint4@gmail.com,

    CADTM France
    Damien Millet, porte-parole du CADTM France, france@cadtm.org

    Comité Grec contre la Dette – CADTM

    Sonia Mitralia, animatrice du Comité grec contre la dette - CADTM, sonia.mitralia@gmail.com,
    Yorgos Mitralias, animateur du Comité grec contre la dette- CADTM, giorgos.mitralias@gmail.com


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